Promouvoir les techniques alternatives
Depuis plusieurs années, le Comité de territoire met en place des actions concernant les pratiques alternatives dont notamment des réflexions portant sur l'implantation de couverts sous noyers ou des journées sur des thématiques précises.
Un semoir destiné aux nuciculteurs et aux éleveurs du territoire
- Contexte :
Dans le cadre des réflexions sur les pratiques alternatives, le Comité de territoire Sud Grésivaudan et la Chambre d’agriculture a accompagné la CUMA de Pied Mont dans l’achat d’un semoir destiné à implanter dans un premier temps des couverts sous noyers. Cette technique permet d’apporter au sol de l’azote après la récolte des noix par l’implantation de couverts (type légumineuses). Outre cet apport, les couverts restructurent le sol tassé par l’usage des engins agricoles.
- Objectifs du semoir :
L’achat de ce semoir a été fait par la Communauté de Communes Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté dans le cadre du programme TEPOS. La gestion du semoir a été confiée à la CUMA de Pied Mont. Les conditions météo séchantes ont fortement limité son utilisation par les nuciculteurs. Depuis son achat le semoir n’a pas été utilisé par les nusciculteurs comme il aurait dû à cause des conditions météorologiques compliquées. Cet équipement polyvalent peut aussi bien être utilisé par des nuciculteurs que par des céréaliers et éleveurs pour effectuer les interventions suivantes :
-sursemis dans une prairie naturelle
-semis de méteil dans une luzerne ou une prairie à l’automne,
-semis d’une prairie au printemps dans un méteil semé à l’automne
-semis de dérobées estivale après une céréale
Vous êtes intéressé(e) par la location du semoir ? Contactez directement Didier ALIB de la CUMA du Piedmont au 06 80 42 56 36.
Résultats d'Innov'Action 2020 au GAEC de Sully
- Démonstration et test sur une parcelle
Dans ce cadre, le Comité de territoire Sud Grésivaudan, la Chambre d’Agriculture de l’Isère en partenariat avec ADICE ont organisé une démonstration et la mise en place d’un essai de semis direct au GAEC de Sully le mercredi 8 juillet 2020. Les semis ont été réalisés par le semoir du modèle 3P1006NT de la marque Kverneland ainsi que le semoir Delimbe et le combiné Sulky (Tramline SE) pour comparer les résultats. Deux espèces ont été implantées du sorgho fourrager et du teff grass.
L’avantage du semoir simplifié est qu’il permet d’implanter des couverts et des céréales sans qu’il soit nécessaire de déchaumer ou de labourer. La bonne levée reste toutefois conditionnée à des conditions météorologiques clémentes, avec des précipitations minimales.
C’est ainsi que Luc Veyron, agriculteur à Saint-Etienne de Saint-Geoirs, présent à la démonstration cherchait depuis un an ce type de semoir. Suite à l’événement, il a sollicité la CUMA du Pied Mont pour implanter 27 hectares de couverts végétaux dont 17 ha après un blé et 8 ha après un colza
Une interview de cette expérience est à lire sur l’article de Terre Dauphinoise.
- Suivis et résultats réalisés par ADICE (Analyse réalisée par Patrick Pellegrin)
Les suivis effectués par ADICE ont comparé les différentes modalités de semis, avec ou sans déchaumage. Les résultats montrent que le déchaumage n’est pas nécessaire pour obtenir une levée pour des semences qui ont besoin d’être semées entre 2 et 3 cm de profondeur.
Le déchaumage à vocation à enfouir les chaumes et détruire les adventices levées. Il n’est pas nécessaire pour obtenir une levée pour des semences qui ont besoin d’être semées entre 2 et 3 cm de profondeur. Le déchaumage a permis de limiter le développement des mauvaises herbes quand la levée n’est pas très bonne.
Pour la première fois le teff grass a été testé. Cette plante étant semée en surface elle nécessite une pluie de plus de 20 mm pour une levée, et elle semble moins bien valoriser les pluies de l’été et l’automne. Le teff grass n’est donc pas adapté pour ce système de semis simplifié. La levée a eu lieu que dans les zones humides, avec un semis direct précédé d’un déchaumage et d’un roulage.
Le sorgho a démontré sa faculté de germination et de valorisation des pluies. Le semis direct est donc adapté pour cette plante. Les semis réalisés avec le combiné ont donné des résultats identique voir inférieur au semis direct. Les semis réalisés au Delimbe étaient ratés. Le sorgho fourrager semé en semis direct a atteint jusqu’à 1,80m ce qui a représenté 8 T de MS.
Le semis direct permet d’intervenir rapidement après la moisson, garde l’humidité résiduelle du sol, un gage de réussite de la levée.
Voir les analyses ci-dessous du teff grass et du sorgho fourrager réalisés par ADICE
Si vous voulez télécharger l'analyse complète réalisée par l'ADICE, cliquez ici.
